Le ministère de la Santé a frappé fort : les services d’urgence du HJ Hospital sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. Une décision choc, prise après le décès tragique de Divine Kumasamba, une jeune femme à qui les soins ont été refusés faute de paiement immédiat d’une caution jugée exorbitante.

Selon les témoignages recueillis, Divine Kumasamba, victime d’un malaise grave, s’est vue refuser l’accès aux soins d’urgence par l’établissement, qui exigeait le versement préalable de plus de 500 USD. Faute de prise en charge rapide, elle a succombé quelques heures plus tard. L’indignation a explosé sur les réseaux sociaux, où le hashtag #JusticePourDivine est devenu viral.

« On ne peut pas monnayer une vie humaine. Ce n’est pas une clinique, c’est un commerce de la mort », s’insurge un proche de la victime.

Face à la pression populaire, le ministère de la Santé a ordonné la suspension des urgences du HJ Hospital et annoncé l’ouverture d’une enquête administrative. Le ministre a déclaré vouloir « rétablir l’éthique médicale et rappeler que l’urgence ne se négocie pas ».

Ce drame relance le débat sur les pratiques des hôpitaux privés à Kinshasa, souvent accusés de privilégier les profits au détriment du serment d’Hippocrate. Plusieurs ONG appellent à une réforme du système hospitalier, avec des mécanismes de régulation plus stricts et une obligation de prise en charge en cas d’urgence vitale.

La société civile exige des sanctions exemplaires et une loi garantissant l’accès universel aux soins d’urgence. Pendant ce temps, le HJ Hospital reste silencieux, son image ternie par une affaire qui pourrait faire jurisprudence.

Descartes NSUMBU