
Le ministère de la Santé publique a suspendu les services d’urgence de deux établissements hospitaliers privés de la capitale : le HJ Hospital et le Centre Médical Diamant. Une décision radicale, prise après le décès tragique de Divine Kumasamba, victime d’un refus de soins faute de paiement préalable. Ce drame relance avec force le débat sur l’accès aux soins vitaux dans les cliniques privées de Kinshasa.

Divine Kumasamba, jeune femme en détresse respiratoire, s’est vue refuser l’accès aux urgences du HJ Hospital. Motif : elle n’avait pas versé la caution exigée de 500 dollars. Quelques heures plus tard, elle décédait. Le Centre Médical Diamant est également mis en cause pour des pratiques similaires. L’indignation populaire est immédiate. Le hashtag #JusticePourDivine envahit les réseaux sociaux, et des voix s’élèvent pour dénoncer une médecine devenue marchande.

« On ne peut pas conditionner l’urgence à un paiement. C’est une atteinte à la dignité humaine », s’insurge un médecin urgentiste sous couvert d’anonymat.
Le ministre de la Santé, Roger Kamba, a annoncé la suspension immédiate des services d’urgence dans les deux hôpitaux concernés, ainsi que l’ouverture d’une enquête administrative. Il promet des sanctions exemplaires et appelle à une réforme du cadre juridique encadrant les urgences médicales.
« L’urgence ne se négocie pas. Elle se traite. Et elle doit être accessible à tous, sans condition », a-t-il déclaré.
Ces suspensions mettent en lumière les dérives de certains établissements privés, où les cautions exigées avant toute prise en charge deviennent des barrières mortelles. Plusieurs ONG et associations citoyennes réclament une loi garantissant l’accès universel aux soins d’urgence, quel que soit le statut social du patient.
Des collectifs appellent à une marche silencieuse devant le ministère de la Santé et à une pétition nationale pour exiger :
- La gratuité des soins d’urgence vitale
- La régulation stricte des pratiques hospitalières privées
- La création d’un fonds d’urgence accessible à tous
AgendaNews.infos suivra de près les suites de cette affaire. Car à Kinshasa, la santé ne peut plus être un luxe. Elle doit redevenir un droit.
Descartes NSUMBU