
Mercredi, devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, le chef de l’État Félix Tshisekedi a présenté la situation économique du pays marquée selon lui, par les secousses de l’économie mondiale et les tensions géopolitiques. Il a indiqué que la République Démocratique du Congo fait preuve d’une résilience « exemplaire » et s’adapte avec « succès » aux enjeux contemporains avec des signes de solidité encourageants. »Nous prévoyons cette année une croissance de 6 %, un rythme nettement supérieur à la moyenne de 3,8 % attendue en Afrique subsaharienne. Ce résultat, en dépit d’un léger ralentissement, témoigne de notre résilience face aux défis globaux et locaux et offre l’opportunité de consolider les bases d’une économie plus diversifiée, durable et tournée vers l’avenir. En parallèle, un accord préliminaire avec le Fonds Monétaire International, d’un montant d’environ 3 milliards de dollars, fortifie notre position face aux enjeux économiques actuels », s’est félicité Félix Tshisekedi.Malgré des perspectives économiques rassurantes, Félix Tshisekedi reconnaît que l’inflation constitue une préoccupation réelle pour la population congolaise. Elle a dépassé, au premier semestre, le seuil annuel prévu de 11,3 %, en raison notamment de la hausse des tarifs de transport. “Hausse elle-même liée au rationnement des produits pétroliers, ainsi que de l’augmentation du prix des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées”, a précisé le président de la République. »Le franc congolais a également subi une dépréciation de 4,2 % par rapport au dollar américain depuis la fin décembre 2023, renchérissant le coût des biens importés et accentuant ainsi la pression inflationniste. Néanmoins, grâce à une gestion rigoureuse de nos finances publiques et à une étroite coordination entre le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo, nous avons stabilisé le taux de change. Au 27 novembre 2024, nos réserves internationales atteignaient 6 milliards 117 millions 50 mille dollars américains, couvrant 14 semaines d’importations, renforçant ainsi notre capacité à faire face aux incertitudes économiques », a rassuré M. Tshisekedi.Pour répondre aux besoins urgents de la population et soutenir notre croissance économique, a-t-il fait savoir, ensemble avec son gouvernement, ils ont stabilisé le cadre macroéconomique, amélioré l’environnement des affaires et mobilisé des financements à des conditions plus favorables. La maîtrise de l’inflation et la stabilisation de la monnaie nationale dans le but de baisser le coût du panier de la ménagère font partie des objectifs ou missions assignés au gouvernement dirigé par la première ministre Judith Suminwa Tuluka. Il s’agit de la suite de combat mené sans succès par le précédent gouvernement en vue de stabiliser le taux de change alors que la monnaie nationale ne cesse de déprécier face au dollars américain