
invoquant le non-respect des clauses contractuelles par la partie rwandaise, Cette décision marque un tournant significatif dans les relations bilatérales entre les deux pays.
Les accords initiaux prévoyaient la mise à disposition de plus de 12 000 hectares de terres agricoles congolaises à des entités rwandaises, notamment la société Eleveco-Congo S.A.S, filiale de la holding rwandaise Crystal Ventures Ltd. Ces terres, situées dans les départements du Pool, de la Bouenza et du Niari, devaient être exploitées pour des projets agro-industriels sur une durée de 20 ans.
Dès leur signature, ces accords ont suscité une vive controverse au sein de la population congolaise et de la classe politique. De nombreux citoyens et leaders religieux ont exprimé leur opposition, estimant que ces cessions portaient atteinte à la souveraineté nationale et violaient la Constitution congolaise, qui stipule que les biens du domaine public sont inaliénables et incessibles.
Le gouvernement congolais avait initialement défendu la légalité de ces accords, affirmant qu’ils étaient conformes aux textes réglementaires régissant le domaine foncier au Congo. Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso avait précisé que les terres concernées étaient des terres rurales appartenant au domaine public de l’État et que les accords ne constituaient pas une vente, mais des autorisations d’occupation temporaires.
Cependant, face à la pression croissante de l’opinion publique et aux critiques persistantes, le gouvernement a décidé de mettre fin à ces accords. Cette décision intervient également dans un contexte de tensions diplomatiques accrues entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC), notamment en raison des accusations de soutien rwandais aux rebelles du M23 dans l’est de la RDC.
La résiliation des accords de cession de terres avec le Rwanda reflète la volonté du Congo-Brazzaville de préserver sa souveraineté territoriale et de répondre aux préoccupations de sa population. Elle souligne également l’importance d’une gestion transparente et respectueuse des ressources nationales, en accord avec les aspirations du peuple congolais.