Un homme a été tué dans la soirée du lundi 25 août 2025 au quartier Masanga-Mbila, dans la commune de Mont-Ngafula, à Kinshasa, alors qu’il assistait à un braquage à main armée. Selon les autorités locales, les assaillants sont arrivés à moto, ont consommé des boissons dans les environs, puis ont dévalisé une boutique. La victime aurait tenté de s’interposer en lançant des projectiles, avant d’être abattue.
Le bourgmestre de Mont-Ngafula, Séverin Malamba, a confirmé les faits et assuré que les auteurs seront traqués. Des images choquantes ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant le corps sans vie de l’homme gisant dans une mare de sang, entouré d’une foule horrifiée.
Ce drame s’inscrit dans une série inquiétante de braquages qui frappent Kinshasa, ciblant notamment les boutiques, cambistes et commerces de proximité. Malgré le déploiement de l’opération Ndobo, censée démanteler les groupes criminels appelés Kuluna, les attaques se multiplient, parfois même à proximité des postes de police.
La situation est d’autant plus préoccupante que des accusations de collusion entre certains policiers et criminels ont été publiquement formulées. Dans une vidéo virale, Junior Mboso, officier de la Police nationale congolaise, a annoncé sa démission, dénonçant le manque de volonté de ses supérieurs à rétablir la sécurité. Il affirme détenir des preuves vidéo montrant la libération de bandits arrêtés par des responsables de la police.
Face à cette montée de violence, les habitants de Mont-Ngafula et d’autres communes de Kinshasa réclament des actions urgentes et visibles. La défiance envers les institutions sécuritaires s’accroît, et la population vit dans une peur constante.
Le bourgmestre Malamba a réitéré son engagement à poursuivre les auteurs de ce braquage meurtrier, mais sur le terrain, les défis restent immenses. La lutte contre la criminalité urbaine exige une volonté politique ferme, une réforme profonde des forces de sécurité, et une collaboration sincère avec les communautés locales.