jugée plus adaptée aux réalités actuelles du pays. Cette initiative suscite des débats animés : si la majorité présidentielle, représentée par des figures comme Vital Kamerhe, soutient l’idée d’un débat inclusif, l’opposition, menée par Martin Fayulu et Moïse Katumbi, craint une dérive autoritaire et appelle à des manifestations nationales.La société civile, représentée par l’Association Congolaise de Droit Constitutionnel (ACDC), insiste sur la nécessité d’un débat rigoureux pour évaluer les implications juridiques et politiques d’une telle réforme. Cependant, l’opinion publique reste divisée : certains dénoncent une distraction face aux problèmes urgents, tandis que d’autres y voient une opportunité de moderniser le cadre institutionnel.Des tensions politiques et des échéances électoralesLe climat politique est marqué par des tensions au sein de la majorité. La répartition des postes dans les commissions parlementaires avait suscité des mécontentements, le parti présidentiel ayant obtenu quatre commissions sur onze, contre six pour les autres partis de la majorité. Par ailleurs, l’opposition et plusieurs députés de la majorité réclament la levée de l’état de siège, jugé inefficace.Sur le front électoral, des législatives nationales et provinciales sont prévues pour le 15 décembre dans les territoires de Yakoma et Masimanimba, où les scrutins avaient été annulés en 2023. Cependant, d’autres élections locales et législatives, notamment dans le Nord-Kivu, restent suspendues en raison de l’insécurité.Un contexte humanitaire et sanitaire préoccupantLa situation humanitaire reste dramatique, avec 21,2 millions de personnes dans le besoin. Le plan humanitaire coordonné a mobilisé 1,23 milliard de dollars en 2024, mais les défis persistent, notamment pour les 11 millions de personnes les plus vulnérables. Les attaques contre les humanitaires compliquent davantage l’accès à l’aide.Sur le plan sanitaire, le pays est confronté à des épidémies de Mpox, de choléra et de rougeole. Une maladie mystérieuse dans le Kwango a causé 143 décès, tandis que l’Est du pays subit les conséquences des violences sur la santé publique. Ces crises mettent en lumière les faiblesses structurelles du système de santé.Le discours de Félix Tshisekedi intervient à un moment où la RDC semble à la croisée des chemins. Alors que le pays fait face à des défis multiples, cette allocution sera l’occasion pour le chef de l’État de tracer une feuille de route pour l’année à venir et de rassurer les Congolais sur sa capacité à répondre aux attentes.